Le marathon de Lucerne est terminé ! Des semaines de préparation pour quelques heures de course, mais quelle expérience ! Entre les souvenirs marquants, les sensations fortes, la fatigue et le stress, courir un marathon, c'est bien plus qu'une simple course. C'est une aventure complète qui commence bien avant le jour J et qui laisse des traces bien après.
Le marathon de Lucerne est terminé ! Des semaines de préparation pour quelques heures de course, mais quelle expérience ! Entre les souvenirs marquants, les sensations fortes, la fatigue et le stress, courir un marathon, c'est bien plus qu'une simple course. C'est une aventure complète qui commence bien avant le jour J et qui laisse des traces bien après.
La préparation d’un marathon, c’est une véritable épopée. D’abord, l’idée s’installe doucement, puis viennent les premiers entraînements pour se familiariser avec les distances. J’effectue des recherches sur Internet, j’écoute, je lis, j’apprends de ceux qui ont déjà parcouru cette distance mythique : 42,195 km. Mais pourquoi courir une telle distance ? Rapidement, la question évolue: suis-je capable de courir cette distance ? L’idée prend racine, elle envahit peu à peu l’esprit jusqu’à ce qu’on se demande franchement : pourquoi ne pas tenter l’expérience?
Quand l’idée m’est venue, j’avais déjà couru des distances relativement longues, mais sans plan d’entraînement précis (et sans objectif non plus). Cependant, l’attrait de parcourir de nombreux kilomètres était là. Pas tant pour le chrono, mais pour la distance elle-même ; tenir sur de longues distances, c’est prouver à son corps qu’il en est capable grâce à un entraînement adéquat. Et ça, je l’avoue, j’aime beaucoup. Se sentir capable grâce à la préparation, c’est grisant.
Je décide donc de tenter l’expérience. Je cherche une date, un lieu inspirant, et je me fixe sur le marathon de Lucerne, fin octobre. Je prends mon courage à deux mains et je m’inscris. Même si j’avais déjà couru un marathon et que je m’entraîne régulièrement, l’inscription reste une étape symbolique.
Il me reste alors six mois. Je décide de suivre un programme d’entraînement sur une application que je connais, afin de me préparer au mieux. Mon objectif est clair : entraîner mon corps pour qu’il soit prêt. Cela implique non seulement de franchir la ligne d’arrivée, mais aussi de tenir tout au long des semaines d’entraînement sans blessure et de supporter la charge le jour J.
Me voilà engagée dans un programme de quatre entraînements par semaine pendant 21 longues semaines. Car oui, courir 42 km, c’est long, mais s’y préparer l’est tout autant ! Heureusement, la motivation est là, et le programme aide énormément. Les kilomètres s’enchaînent, les types d’entraînement varient, et au fil des semaines, les résultats se font sentir. Le chrono s’améliore, mais ce qui change vraiment, c’est la confiance en mes jambes, mon souffle et ma capacité à connaître mes rythmes. Plus les distances augmentent, moins l’angoisse s’installe, car je sais que je peux les faire. Les semaines passent, l’objectif approche. Mon corps suit, mais mon esprit doute encore… et si tout cet entraînement n’avait pas suffi ? Et si je n’y arrivais pas ? C’est là que la régularité de l’entraînement m’aide, suivre le programme c’est mettre toutes les chances de mon côté pour y arriver. Keep going !
Peu à peu, la période d’affûtage arrive, ces quelques semaines où l’on réduit le volume d’entraînement tout en restant active pour préparer le corps à puiser dans ses ressources le jour J. Ce n’est pas la période que je préfère, car ralentir m’angoisse, mais c’est nécessaire et au fond de moi je le sais.
Puis vient la 21ᵉ semaine : la dernière, celle de la course. Les entraînements sont légers. Mais les préparatifs vont bon train : l’enthousiasme de recevoir le dossard, la réception des e-mails des organisateurs, la préparation du matériel, et, dans mon cas, la préparation du voyage, car le départ est à 8h40, bien trop tôt pour envisager de ne pas dormir sur place. L’excitation et l’angoisse s’entremêlent. Je suis impatiente, mais mon corps se souvient de l’effort que représente un marathon et me le rappelle. Le stress monte. Je n’ai pas de pression liée à la performance, mais l’angoisse est là. Et je comprends : tout mon entraînement repose sur l’idée que mon corps pourra être capable… et si ce n’était pas le cas ? Et cette incertitude sera pour moi la source de stress à dompter pour ne pas tomber dans un cercle vicieux…
Les jours passent, et vient l’heure de partir pour Lucerne. Prendre le train me permet de me détendre : ça y est, nous y sommes. Mon corps et moi sommes prêts. Enfin, c’est ce que je me dis pour garder le moral et chasser mes peurs. La veille de la course est toujours compliquée, mais à Lucerne, plus question de faire marche arrière.
Le matin de la course, le rituel commence : préparation des affaires, petit-déjeuner, blagues pour se détendre, agrafage du dossard, et nous voilà partis pour la ligne de départ. Le marathon de Lucerne a la particularité d’avoir un départ proche d’un débarcadère, et, avec les routes fermées pour la course, la navette des coureur.euse.s se fait par bateau. Un moment suspendu où des centaines de personnes en leggings moulants attendent patiemment d’atteindre la rive pour rejoindre le départ d’une course particulière. Passé ce moment suspendu à admirer les rives luxueuses de Lucerne, nous y sommes. Mon esprit hésite encore un peu, mais mon corps est prêt. On s’installe dans le box de départ et on attend l’heure précise. L’excitation monte, les encouragements fusent, l’énergie est palpable.
Le décompte retentit : 3, 2, 1… c’est parti !
3h52 plus tard, je franchis la ligne d’arrivée. J’ai réussi, mon corps a tenu ! Non sans effort, mais c’était possible…
Les heures qui suivent la course sont un tourbillon d’émotions. On partage ses impressions, on revit les moments marquants, on savoure la fin de l’aventure.
Puis la fatigue s’installe, et on prend le temps de réaliser : c’est fait. Le projet marathon est terminé. Pour moi, il est toujours un peu difficile de traverser cette période de pause et de récupération post-course mais redéfinir de nouveaux objectifs m’aide à prendre le temps de récupérer de cette aventure.
Après 21 semaines d’entraînement et 3h52 d’effort, je peux le dire : j’ai vraiment apprécié ce marathon et je suis très fière d’y avoir participé.